Et si nous réapprenions la douceur ?

💭 À la question « qu’est-ce que la douceur ? »

Nombreux sont celles et ceux qui, à force d'adversité, ont choisi l'autorité, la froideur ou la dureté comme stratégie de survie. Mais, si au sein de la douceur se cachait une puissance sous-estimée ?

💬 Tentative de réponse en cours de réflexion.

La douceur commence par mettre mal à l’aise la seule valeur de la raison. Une étape qui écarte et éclate pour un temps toutes certitudes.
L’étau étouffant de la pensée-volonté se desserre.
L’injonction rigoriste du « faire » et du devoir ne tient plus.
C’est le moment où s’écroule les frontières des définitions.

⚡️ La douceur est une incursion fracturant le réel. Elle est cette torpeur venue d’ailleurs, une lente implosion en soi.

À ses détracteurs, la douceur n’est pas :
l’indolence
la mollesse
la complaisance
la faiblesse
la passivité
l’attentisme

🎯 Car le doux connaît sa cible et sait la rigueur et l’effort qui l’attend.
Le file est continuellement tendu vers son but.
L’exigence de l’action et de la direction demeurent
Mais ce fil se fait souffle, délié, souple, élastique.
Le rebond est possible. Et l’intention perpétuellement recomposée.
Surtout ne jamais (se) fixer.

🧘🏼‍♀️ La douceur que j’essaie de cultiver, notamment au travers du Yin Yoga, est pour moi la source d’un réapprentissage total. Défaisant peu à peu les nœuds, je redessine autrement mes contours. Alors ça peut s’élargir, quelque chose peut grandir à l’intérieur.

👁‍🗨 Et si nous avions radicalement besoin de cette douceur, envers nous-mêmes comme envers les autres, pour avancer dans le marathon de l'existence ?

Texte : Alexandra Valet