Alimentation et émotions : quelle est ma relation avec la nourriture ?

Si l’application d’une ligne de conduite alimentaire était aisée et suffisante, tout le monde la mettrait en pratique et le métier de naturopathe n’existerait pas !

La volonté, bien que nécessaire, est loin d’être la seule qualité pour entreprendre un changement alimentaire. Il est, pour bons nombres de personnes que j’accompagne, difficile d’ancrer de nouvelles habitudes et surtout de les stabiliser sur le temps long. Ces difficultés tiennent aux causes sous-jacentes et plurifactorielles à l’œuvre dans l’alimentation, conscientes ou inconscientes.

Pour une réelle efficacité, un élargissement du champ d’action doublé d’une approche systémique sont nécessaires. Cela passe par une cohérence au niveau des trois plans de l’être humain, tous interdépendants les uns des autres : pensée, émotion, action.

La première étape consiste à faire un état des lieux et à prendre conscience de sa relation avec l'alimentation

La deuxième étape consiste à libérer la nourritures des projections, attentes et blocages éventuels, au travers notamment d’un accompagnement spécifique énergétique ou psycho-émotionnel, afin qu’elle ne remplisse plus que son rôle premier : nourrir en quantité et en qualité suffisante nos cellules et retrouver ainsi un état « optimal » de santé et d’énergie. 

Quels sont les trois plans de l’être ?

Les trois plans de l’être sont les centres physique, émotionnel et intellectuel. Selon les personnes, un centre sera plus dominant par rapport aux autres.

    1. Le centre intellect répond à la question “quelle(s) sont mes pensée(s) relative(s) à l’alimentation ?” Il correspond au sens rationnel et au besoin de compréhension.

    2. Le centre psycho-émotionnel répond à la question “quelle relation intime et affective j’entretiens avec l’alimentation ?” Il correspond au sens intuitif et sensitif et au besoin de ressentir.

    3. Le centre physique répond à la question “comment j’appliquer une nouvelle manière de manger ?” Il correspond au sens instinctif et au besoin d’action et de mouvement.

Ces trois centres doivent s’harmoniser et être investis de la même intention pour que les changements alimentaires opèrent et fonctionnent durablement.

Comment prendre en compte les trois centres et les harmoniser ?

1. Le centre intellectuel ou notre état d’esprit

Il s’agit de savoir, intellectuellement, et de comprendre quel aliment est bon pour soi et pourquoi.

        • Biologique : choisir une alimentation dont le mode de culture n’entraine pas de pollution et d’effets secondaires pour l’Homme : culture intensive, conservation, OGM, engrais, pesticides, hormones, nitrates, etc.

          ⇢ OBJECTIF : se maintenir en énergie par une alimentation vivante, encore porteuse de vie et d’énergie vitale.

        • Environnement : choisir une alimentation dont le mode de culture n’entraine pas de pollution pour la Terre. Choisir, en conscience, une alimentation végétarienne.

          ⇢ OBJECTIF : préserver la nature, la terre et la biodiversité.

          Par ailleurs, d’un point de vue strictement médical, les végétariens et végétaliens souffrent moins de cancers, de pathologies cardio-vasculaires, d’obésité, de cholestérol et de diabète. Une vigilance concernant l’apport en B12 et en acides aminés essentiels suffit la plupart du temps.

        • Douceur : changer pas à pas et de manière progressive.

          ⇢ OBJECTIF : ne pas tomber dans l’orthorexie (rigidité, pensées sclérosées et souvent radicales).

        • Sérénité : cultiver la détente, la tranquillité et soigner le cadre du repas car notre cerveau / psychisme influence notre ventre (deuxième cerveau) et notre digestion

          ⇢ OBJECTIF : activer le système nerveux parasympathique (branche de notre système nerveux autonome favorisante la récupération et la détente) qui envoie un signal positif au cerveau : « je suis détendu, il n’y a plus de danger, je peux digérer et me reposer »

2. Le centre émotionnel ou la relation à l’aliment.

Il s’agit de s’observer lorsque nous mangeons du sucre, du gras ou lorsque l’envie de se resservir est plus forte que nous. Prendre un temps et procéder étape par étape :

        • Observation et questionnement : Est-ce que c’est mon centre émotionnel qui répond à ma faim ? Ai-je besoin de plaisir sucrée, de douceur ? Est-ce de l’avidité, de la compulsion ? Que suis-je en train de combler ? Quel rôle joue l’alimentation dans ma vie ? Pourquoi je mange ? Ai-je réellement faim ? Quel est le moteur ? Parce que je suis angoissé, stressé, pour combler un vide, pour m’occuper ?

          ⇢ OBJECTIF : manger par plaisir tout en restant souverain, libre de ses choix. Etape essentielle pour distinguer :

        • La faim : processus physiologique, sensations dues à une légère hypoglycémie.

          ⇢ OBJECTIF : renouer avec ses sensations physiques

        • Le rassasiement : arrêt du plaisir de manger qui indique que l’on a suffisamment manger.

          ⇢ OBJECTIF : renouer avec l’émotion de plaisir et aller vers une alimentation frugale, joyeuse et en toute sobriété.

        • La satiété : absence de faim entre les repas.

        • L’envie de manger : d’origine émotionnelle. Sensation trompeuse.

          ⇢ OBJECTIF : Faire un step back pour observer et se questionner, puis discerner plus finement ce qui se trame en soi : quelle émotion, sensation physique sont cachées derrière ? Quel serait mon besoin : douceur, sérénité, apaisement …?

Les trois première sensations (faim, rassasiement et satiété) régulent l’équilibre entre nos besoins et nos apports. Et donc régulent nos tendances à la compulsion alimentaire et à la prise de poids. La quatrième sensation (l’envie de manger) est bien souvent trompeuse. C’est sur celle-ci qu’il s’agit de « travailler ».

3. Le centre physique ou la mise en pratique.

L’intellect (je comprends), le centre émotionnel (je ressens) permettent de passer à l’action et d’appliquer de nouvelles lignes alimentaires en fonction de ses besoins.


👉🏻 Et vous ? Quel est votre centre dominant ? Et quelle relation entretenez-vous avec votre alimentation ?



Sources : personnel et travaux du Dr.Daniel Caroff